La lecture-spectacle Les Canaques de Nicole Vedrès, fait partie du projet global de création de Pierre Diependaële et du Théâtre du Marché aux Grains : KANAK.
Plus d’informations sur le projet :
Lecture-spectacle en ouverture du projet, dans le cadre du festival L’automne étonne,
samedi 1er octobre 2016, à 19 h Centre Culturel Marie Hart, salle mitoyenne du Théâtre Christiane Stroë.
Une soirée festive, un genre de « pilou pilou » !
Pour lancer l’exploration du projet K A N A K, que le Théâtre du Marché aux Grains va déployer au long des saisons 2016-2017 et 2017-2018,
à l’approche du référendum sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la souveraineté, Pierre DIEPENDAËLE invite à un genre de « pilou pilou »
pour découvrir Les Canaques, de Nicole VEDRÈS.
Dans la grande salle du Centre Culturel sont mêlés auditeurs/spectateurs et acteurs/lecteurs, amateurs et professionnels.
« A crowd play ! »
Cette pièce « monstre » met en jeu des dizaines et des dizaines de personnages et comparses, une foule, noire autant que blanche, mêlée, qui nous transporte,
il y a un siècle et demi, au cœur de la Mélanésie, l’Archipel des Îles Noires, dans les Mers du Sud.
L’action se déroule en cinq actes, de 1863 à 1878 en Nouvelle-Calédonie, dans cette île qu’on appelle « le Caillou », aux antipodes.
On n’y trouve alors aucun mammifère, sinon la Chauve-souris, et l’Homme, des Natifs beaux et doux, à peine anthropophages.
Viennent s’établir (ou échouer ?) dans ce paradis, des trafiquants, des missionnaires, des militaires, des fonctionnaires, bientôt les bagnards déportés par Napoléon III,
puis les Alsaciens chassés par la défaite de 1870, enfin les Communards proscrits après 1871.
Se souvient-on de l’arrivée d’un petit groupe d’« optants » Alsaciens-Lorrains venus s’établir à Moindou, sur la côte Est de la Nouvelle-Calédonie dans le courant de l’année 1873 ?
Occasion de découvrir l’Autre, les autres, à travers les épisodes de cette histoire mouvementée, un vrai feuilleton en forme d’enquête
qui interroge les questions toujours actuelles et si difficiles de(s) identité(s) et du/des territoire(s).
Des mots, images, musiques et danses, la soirée propose aussi un repas partagé. Du plateau à la table et de la table au plateau !
réalisation : THÉÂTRE DU MARCHÉ AUX GRAINS
conception et mise en jeu : Pierre DIEPENDAËLE
conseil dramaturgique : Louis ZIEGLER
régie son, lumière, image : Olivier MEYER
aide à la scénographie : Rémi BRENIERE
percussions : Manu RACK
accordéon : Yves WEYH
préparation du « Pilou-Pilou » : Françoise DAPP-MAHIEU
graphisme : Blás ALONSO
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administration secrétariat : Sylvie MARGARIT
relations avec les publics : Pacôme LEDRICH
maintenance, affichage : Dominique CHARBONNIER
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Remerciements : Le Centre Culturel Marie Hart et Sam STEIBEL, L’Espace Rohan – Relais culturel de Saverne, La Compagnie de danse KiloHertZ,
L’École de Musique municipale de Bouxwiller, L’Opéra Piano, Ensemble lyrique strasbourgeois, Doris MINNERATH et Martine RIMMELY, Virginie MEYER
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avec, par ordre d’entrée de texte :
L’Aventurier, parisien d’origine : Vidal BINI
L’autre Aventurier : Gérald LAPORTE
Le Père Gédouze, missionnaire : Luc SCHILLINGER
Frère Vieillard, jeune missionnaire : Clément BARTHELET
Arthur : Rémi BRENIERE
Kaègne, jeune Native : Céline D’ABOUKIR
Karrouk, indigène, un Natif, le Noir : Emmanuel DUTT
Lifu, indigène, un Marin, Colon, Blanc : Martin HAMM
Wam Di, indigène, un Marin, un Infirmier : Mickaël DEL
Le Capitaine, plus tard Colonel : Olivier MALHAMÉ
Eugène, bagnard : Arthur GANDER
Laurent dit « Maître d’école », bagnard : Yann SIPTROTT
Bouhours, bagnard : Francis FREYBURGER
Poitevin, bagnard : Jack REINHARDT
Le Muet, bagnard, alias Ghosty : Manu RACK
Le Professeur Constant : Clément RIMMELY
Le Fonctionnaire français : Youssouf ABI-AYAD
Dausse, voyageur français : Louis ZIEGLER
Zolo, enfant : Jean COUSSEAU
Le Militaire français : Sébastien BIZZOTTO
La Mère d’Eugène, le Bagnard : Élisabeth ROTH
Carpetbagger, trafiquant américain : Julien DISKUS
Mathilde, femme du Capitaine : Jocelyne FRITSCH
Mac Dougall, voyageur écossais : Dany KOCHER
L’Alsacien : Jean-Luc NETH
L’Alsacienne : Anne WOLFF
Mario Dall’Alba, chanteur d’opéra : Patrick LABICHE
Pauline Stone, cantatrice américaine : Gaëlle OTT
Lantier, déporté de la Commune : Étienne FANTEGUZZI
Eugène, déporté de la Commune : Clément BARTHELET
Arnaud, déporté de la Commune : Bernard CHRIST
Louison, jeune couturière : Bérénice HAGMEYER
Un Secrétaire administratif : Tobias KEMPF
D’Entrecastaux, officier de marine : Benjamin NIEDERST
Le Délégué de la Métropole : Gilles MAILFERT
Victor Loir, officier français dégradé : Romain DARRIEU
Le Premier Bagnard : Jack REINHARDT
Le Second Bagnard : Francis FREYBURGER
Le « Percepteur », déporté de la Commune : Paul PASCOT
Linda, voyageuse anglaise : Aude KOEGLER
Le Premier Bagnard : Jack REINHARDT
Le « Chemist », pharmacien d’Australie : Léo SCHLACK
Zolo, jeune-homme : Youssouf ABI-AYAD
Le Haut-Commissaire de la République : Alain JANUS
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Les indications données par l’auteure sont lues par :
Céline D’ABOUKIR, Jocelyne FRITSCH, Bérénice HAGMEYER, Agathe HERRY,
Aude KOEGLER et Élisabeth ROTH.
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Les Canaques, la pièce a été publiée en 1966, il y a 50 ans, aux Éditions du Seuil, quelques mois à peine après la mort de Nicole VEDRÈS.
Nicole VEDRÈS, auteure de romans, de chroniques et d’essais, réalisatrice de films, fut une figure du Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre,
une personnalité très en vue dans le monde des lettres, du cinéma et de la télévision.
Sur le petit écran noir et blanc, elle fut, pendant cinq ans, animatrice avec Pierre DESGRAUPES, Pierre DUMAYET, Max-Pol FOUCHET,
de l’émission littéraire Lectures pour tous.
Elle est morte à Paris en novembre 1965, il y a un demi-siècle ! Elle avait 54 ans.
Complètement oubliée de nos jours, elle apparaît aux Commémorations nationales dans la rubrique « … et gardons-nous d’oublier ».
Un jeune archiviste, Jérôme ALLAIN lui consacre un site, Sur la trace de Nicole VEDRÉS.