Vendredi 26 février 2021.
Nos observations du ciel et de la Nature, nos découvertes, nos albums-refuges, notre impatience… Le douzième journal de bord du Théâtre du Marché aux Grains raconte comment chaque membre de l’équipe, à sa manière, avance.
Mag progresse dans le brouillard.
Une drôle de quinzaine, le sentiment d’avancer à tâtons dans un soleil de brume… Impression étrange d’un temps à la fois ralenti et insaisissable, comme drogué… On retrouve le Nord, à moins que çà ne soit le Sud, avec Perrine MAURIN qui nous invite du côté de chez Virginie DESPENTES et son livre coup de poing « Vernon Subutex ». La bande son de la pièce jouée live par Émilie et Julien tisse un étonnant fil d’Ariane, le temps des quelques accords hallucinés d’ « I wanna be your dog »… les Stooges en filigrane …la pièce convoque tout le désordre salutaire d’une époque… Humeur musicale : « Please Kill Me » de Legs McNeil et Gillian Mc Cain (Éditions Allia).
Julie, en brasse coulée.
C’est peut-être la période sans théâtre, concerts, spectacles… qui veut ça mais ces temps-ci, je fonctionne par phase d’immersion. Je plonge tout entier dans une série ou un livre, sans autre forme de divertissement, comme pour mieux m’en imprégner. Après les épisodes d’En Thérapie, visionnés en rafale, plongée dans Vernon Subutex. Ça faisait un moment que je prenais mon élan pour lire ce roman de Virginie DESPENTES en trois volets, et la résidence de Perrine MAURIN au théâtre a créé l’occasion. Une claque. Il fait désormais partie des livres que j’estime fondamentaux. Pour sa photographie – directe, précise, sans fard, de Paris en 2014, 2015, 2016… Toutes les tensions d’une société (décrochage social, solitudes, questions autour du genre, attentats du Bataclan, montée de Génération identitaire…) décrites à travers une galerie de personnages complexes et attachants. De nombreuses pages sont écornées, des textes que je relirai pour me rappeler.
Pacôme court après le temps.
Encore deux semaines passées à toute vitesse ! Quels plaisirs de revoir Rémi jouer « son » Prévert devant des écoliers, d’entendre Perrine parler de son travail exaltant sur « Vernon Subutex, Fragments », d’être au contact des artistes à défaut du public. En même temps le nez derrière l’ordinateur sur du travail moins « spectaculaire » mais intéressant et important, là aussi les heures s’envolent.
Sylvie correspond avec les astres.
Le soleil nous a bien accompagnés ces deux dernières semaines. Printemps précoce même s’il risque de ne pas durer, embellie bienvenue et inespérée, pour nous rappeler que les beaux jours sont bien devant nous. Les jardins bourgeonnent, comme nos idées et nos envies. Patience, me dit la lune, presque pleine, que je vois par la fenêtre de mon bureau ensoleillé, pour un peu, je lui devine un clin d’œil.
Et Cloé se souvient.
Triste nouvelle, la semaine où nous accueillons le compagnie ‘les patries imaginaires’ travaillant sur le texte très rythmique de Virginie DESPENTES, Vernon Subutex, les Daft Punk se séparent ! J’écoute Alive 2007 depuis mon bureau, album qui donne une pêche d’enfer ! J’écoute aussi les live session d’IAM, leurs textes résonnent toujours autant, « parce que demain c’est loin », sublime.
À très bientôt,
L’équipe du Théâtre du Marché aux Grains
Les autres journaux de bord sont à retrouver ici : http://theaboux.eu/category/journal-de-bord/